Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Pas mignonne mais presque
4 mars 2016

Quand on se rends compte qu'on n'aime plus !

Si il y a bien une chose qui nous fait tout bizarre (en tout cas à moi, la fille mignonne) c'est quand on réalise un beau matin ( ou soir) , que la personne en face de vous, que vous avez chérie et aimé, vous indiffère. 

Enfin, pas vraiment, vous avez toujours de l'affection pour elle, mais plus de l'amour. Vous n'avez plus envie de prendre des risque pour elle, plus envie de passer du temps avec elle, plus envie de la voir. 

Votre "grand Amour" est passé.

Une scène du film  "Closer, entre adultes consentants" m'a beaucoup marquée, une des scènes de la fin du film. Nathalie Portman regarde l'homme qu'elle a aimé, joué par Judd Law, et pour lequel elle a tout donné, et réalise qu'elle ne l'aime plus. Elle lui dit, alors que quelque minutes auparavant ils s'amusaient, et elle est définitive. Son Amour est passé. Elle ne l'aime plus, et lui ne comprends pas. Il ne comprends pas comment en un instant, un sentiment aussi fort à pu disparaître. 

Je pensais à tort, que cela n'arrive que dans les films, qu'on a toujours moyen de recoller les morceaux, qu'on ne peut pas en un moment jeter une relation aux oubliettes. 

En fait je n'avais pas du tout compris, tout comme le personnage joué par Judd Law, comment l'héroine avait pu en arriver là. 

Il m'a fallu l'expérimenter.

J'ai rencontré un garçon, non, un homme magnifique. Pendant longtemps, nous avons été amis, puis à la faveur de changement de situation dans nos vies privées, nous sommes devenus amants.

J'avoue avoir vécu une des relations les plus fortes de ma vie avec lui. Chaque moment à ses côtés étaient puissant, intense. J'avais les fameux papillons dans mon ventre en le voyant, je pensais à lui à chaque moment de libre, je repassais nos instants ensemble en boucle dans ma tête. J'étais très amoureuse.

Il avait de grosses difficultés à s'attacher, à se livrer émotionellement. Les mois passaient, et notre relation restait au point mort: on se voyaient seuls, presque en cachette. On ne vivaient pas ensemble, il refusait de faire des projets, et les mots d'amour étaient aussi rares que de la neige en été. 

Pourtant il était tendre avec moi, il me trouvait belle, on discutaient pendant des heures, on faisait l'amour avec passion. 

Les mois passaient et je faisait mon possible pour être plus agréable, plus douce, plus désirable. Être dans le doute permanent, ne pas savoir ce qu'il ressentait pour moi me plongeait dans une détresse qui me bouffait de l'intérieur. Plusieurs fois, je lui faisait part de mes inquiétudes, de ma tristesse , de ma colère aussi. Il me calmait, en me disant que ce que nous partagions n'avait pas besoin d'être entériné par des mots, des engagements. Au fur et à mesure, je me suis résignée, je l'ai accepté.

Au bout de deux ans de relation, à la faveur d'une nuit  enfiévrée, j'ai enfin eu mon premier "je t'aime". 

J'aurai dû sauter de joie, mais c'est le doute qui a resurgit aussitôt. Pourquoi m'avait-il enfin dit cela ? 

Notre relation commençait à prendre une autre forme. Nous devenions plus proches encore, et sur le plan sexuel tout était plus intense. Il passait plus de temps aussi avec moi, me réclamait plus souvent à ses côtés.

Mais en le voyant plus, je devinais aussi plus ses défauts, son égoïsme. J'étais parfois déçue par lui, quand il me faisait du mal en oubliant de m'appeler, en attendant de moi que je me conforme à ses lois, ses envies, sans avoir de contrepartie. Je lui donnait toujours plus, et je me sentais de plus en plus seule.

Puis un jour, après une partie de jambe en l'air intense, il s'est endormi. Sans un geste pour moi, sans un câlin. Sans un mot. Quelque mois auparavant , je me serai extasiée sur lui, j'aurai caressé son corps magnifique du bout des doigts. Mais là, je me suis rhabillée, et je l'ai regardé comme si c'était la première fois. Et mon coeur était vide. Totalement.

J'avais trop donné, je ne pouvais plus supporter de me sentir si seule dans notre relation.

Quand il s'est réveillé et qu'il m'a rejoints, je crois qu'il a tout de suite compris. Il est intelligent et très intuitif. Il a vu dans mon regard que quelque chose s'était brisé. 

Il m'a redit son amour, les mots que j'avais telement voulu entendre pendant deux ans, mais qui venaient trop tard. Il m'a demandé pardon de m'avoir déçue, de ne pas être à la hauteur, sans comprendre qu'il n'avait rien à se faire pardonner. J'avais compris que malgré tout l'amour que j'avais eu pour lui, tout ce que j'avais pu faire pour lui plaire, je n'étais pas la femme qu'il voulait, que je n'étais pas la femme pour laquelle il se battrait, que notre couple était voué à l'echec. 

J'ai repris ma liberté. En douceur, pour ne pas lui faire de mal, en faisant attention à ne pas l'abîmer. Il avait mis tellement de temps à s'offrir, que je ne voulais pas qu'il disparaisse dans sa coquille et que la femme de sa vie ai à ramasser les morceaux.

Je souffre encore de cette histoire qui aurait pu être si belle, mais qui n'était finalement qu'une erreur de casting. J'aurai voulu être celle qui souffre de ne plus être aimée, plutôt que celle qui cesse d'aimer. Car il n'y a rien de pire que d'avoir un coeur vide, un coeur mort qui rejette l'autre.

coeur seul

Publicité
Publicité
Commentaires
Pas mignonne mais presque
  • Etre une femme , de nos jours, aimer et ne pas savoir s'y prendre . Essayer d'être un bel être humain, ou juste être humain. Avoir peur de demain. Et tendre la main vers les autres, les aider. Mettre en valeur les gens bien.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité